ט׳ בכסלו ה׳תשפ״ה

Comment accéder au Chalom ?

Entre une personne très douce, qui est tout le temps gentil et qui dit toujours oui, et une personne plus sévère, on aurait tendance à penser que :

– la personne qui ne refuse jamais rien est une personne de chalom ;

– tandis que l’autre, qui est autoritaire, n’est pas très douée en matière de paix (même si elle a sûrement, par ailleurs, de nombreuses qualités). L’acte qu’a fait Pin’has (en tuant Zimri et Kozbi) ne semble vraiment pas être un acte de paix.
Pourtant, c’est suite à lui que Pin’has a mérité de recevoir d’Hachem son berit chalom, son alliance de paix (1)
Comment comprendre cela ? La Torah nous parle d’autres personnes qui, même si elles étaient apparemment sévères, aimaient le chalom et le faisaient. Parmi elles :
– Moché Rabbénou a très souvent fait le chalom entre Hachem et les Bné Israël (c’est d’ailleurs grâce à lui que ceux-ci n’ont pas été détruits après la faute du Veau d’or). Pourtant, lorsqu’il devait leur faire une remarque, il la leur faisait. Il ne fermait pas les yeux sur tout ;
– Ya’acov Avinou aimait aussi (évidemment) le chalom ; mais il voulait le chalom à long terme.

C’est pourquoi, avant de quitter ce monde, il n’a pas seulement dit à ses enfants des paroles douces et agréables. Il leur a aussi adressé quelques remontrances.
Car s’il ne les faisait pas à ce moment-là, il n’aurait pas pu les faire plus tard. Et, pour qu’ils puissent encore se parfaire, il fallait les réprimander sans tarder.

De nos jours, on croit que le fait de vivre en démocratie, de faire ce qu’on veut et de n’imposer aucune limite aux enfants amène au chalom.

Mais la Torah nous dit que ceci n’est pas vrai.

Elle nous montre que le chalom et la sévérité ne sont pas incompatibles: parfois, des Rabbanim ont besoin, justement pour préserver le chalom, d’avoir une conduite qui peut paraître dure et sévère. Dans la vie, il est nécessaire de fixer des limites.
Et, contrairement à ce qu’on pourrait croire :

– l’absence de limites ne mène pas au bonheur ; au contraire, elle perturbe (comme on peut parfois le constater chez certains enfants très angoissés) ;

– la Torah n’est pas une ‘‘série de contraintes et de privations’’ ; elle permet au contraire de se sentir bien, d’avoir des repères, de sortir du doute  et donc d’être heureux(2).

1 D’ailleurs, lorsque la Torah nous parle de ce sujet, elle précise bien que Pin’has est un descendant d’Aharon (en disant Pin’has ben El’azar ben Aharon), qui aimait le chalom et le poursuivait. Ceci pour montrer la pureté de ses intentions.
2 Puisque « ein sim’ha kéhatarat hassefékot (il n’y a pas de plus grande joie que la résolution des doutes) ».

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