Comment acquérir son olam haba ?
Un homme étudiait tellement la Torah qu’il ne trouvait pas le temps d’aider sa femme à la maison.
Celle-ci n’était évidemment pas heureuse, mais l’homme répondait avec insistance : « Je ne peux pas t’aider, j’étudie la Torah ! ».
Bien que sa femme était très fatiguée, il ne changeait pas pour autant d’attitude…
Après de nombreuses discussions (et disputes même), ils décidèrent d’aller consulter un Rav à Bné Brak. Celui-ci écouta leur histoire, et il répondit à cet homme qui refusait d’aider sa femme: « Laisse-moi réfléchir jusqu’à demain ».
Le lendemain matin, on tapa à la porte de ces gens. C’était… le Rav en personne !
L’homme lui demanda pourquoi il était venu, et il répondit: « Je suis venu faire la vaisselle, balayer… Donnez-moi les poubelles, je vais les descendre! ».
Mais l’homme refusa évidemment de laisser le Rav accomplir toutes ces tâches ménagères.
Celui-ci lui répondit: « Que faire ? Ta femme est fatiguée, on ne peut pas lui refuser l’aide dont elle a besoin. Toi, je ne peux pas te demander de l’aider pour ne pas te faire faire de bitoul Torah…».
L’homme prit alors conscience de son erreur, et il prit la résolution d’aider sa femme àprésent.
Cette histoire illustre un enseignement très important: le olam haba se gagne dans les petites choses. Pas dans les grandes choses.
Réaliser des grandes choses (étudier la Torah, donner beaucoup de tsédaka…), c’est magnifique ! Mais pour ces choses-là, nous sommes presque récompensés dans ce monde-ci. Parce que ces choses nous grandissent, nous en voyons la grandeur.
Alors que les petites choses, aider une personne qui est fatiguée, sourire à quelqu’un qui est malheureux, garder les enfants d’une veuve pour qu’elle puisse elle aussi aller à la synagogue écouter une tefila qu’elle a très envie d’écouter…, paraissent anodines. Elles sont cependant la clé dé l’éternité.
Parce que les grandes choses, tout le monde veut les faire ! Alors que les petites choses ne sont pas, dans l’immédiat, aussi gratifiantes.
Les petites choses, les petits efforts, montrent une fidélité à Dieu infiniment plus grande que les grands efforts.
C’est paradoxal puisqu’il faut, bien entendu, faire les grands efforts. Ce sont eux qui bâtissent l’autoroute de l’existence et de la vie.
Mais les grands efforts, on sait qu’il faut les faire !
Et quelque part, on les fait aussi pour bâtir notre vie spirituelle.
Mais dans la fatigue, dans l’oubli de l’exigence, autour de la table de Chabbat où on a envie de se relaxer et où on pourrait être tenté de dire ou d’écouter du lachone hara, c’est là où l’épreuve est vraiment forte.
Parce que cela semble petit, on a tendance à être négligent.
Pourtant, les petites choses sont très importantes, et il faut donc y faire très attention. Car elles sont la clé d’une existence spirituelle réussie.