COMMENT RECEVOIR LA BERAKHA DIVINE ?
Ethique juive
Par Yossef Aflalo
Pour actionner la bérakha, la mettre en mode « on », il y a un mode d’emploi. La bérakha doit obéir à des règles qui vont lui permettre de se mettre en marche.
Lorsque D.ieu a créé le monde durant les 6 jours, il est écrit (Béréchit, 2, 5) :
« Et aucun produit du champs n’était encore dans la terre, et aucune herbe ne poussait encore. Car Hachem Elokim n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’hommes pour travailler la terre ».
D.ieu a créé un monde qui, potentiellement contenait tout, mais dans la réalité, il n’y avait strictement rien. Ce n’est qu’au moment de la création de l’homme, quand ce dernier a reconnu le bienfait des pluies et s’est mis à prier pour les faire descendre, que la terre produisit alors ses fruits et ses végétaux.
Avant cela, ils étaient encore enfouis dans la terre, au seuil du sol, prêts à éclore.
C’est le principe de fonctionnement de la bérakha : le mécanisme de déclenchement de tous les biens matériels, de tous nos souhaits et nos désirs, passe avant tout par une requête, une supplique adressée au Maître du monde.
D’abord je demande à D.ieu, et ensuite je reçois.
Cela s’appelle, dans le langage des Sages, התעררתא דלטטא, un éveil d’en-bas, une prise de conscience de l’homme que tout provient de D.ieu.
La pérennité du monde n’est rendue possible que par cet axiome : d’abord, j’aspire à reconnaître D.ieu, qu’Il est la source de tout, en Lui adressant mes requêtes d’un cœur brisé ; et, dans un deuxième temps, D.ieu, en retour, va déverser sur moi la bérakha.