La Torah, cette semaine, relate la révolte de Korah contre Moché Rabbénou particulièrement, et de façon générale contre la Kéhouna.
Suite à cela, Hachem renforce la position des Kohanim et leur transmet plusieurs Mitsvot comme celle de tenir la garde du Kodech, de racheter les premiers-nés et de ne laisser personne servir au Beth Hamikdach si ce n’est pas un Cohen.
De plus, la Torah ordonne aux Bné Israël la Mitsva de Ma’asser Richon et aux Lévi’im la Mitsva de prélever le Ma’asser du Ma’asser (Téroumat Maasser)
Question :
Rav Yoav Cohen Chlita, est un éminent conférencier mondialement connu. Il est très souvent invité dans les séminaires organisés pour les « brebis égarées » du peuple juif et pour tout dire à la fin de chaque conférence plusieurs brebis retrouvent le chemin du berger.
Ses paroles sortant du cœur pénètrent tout droit au fond du cœur de ses auditeurs.
Cette semaine, il est invité à s’exprimer dans un séminaire à Tombouctou.
Il a décidé de parler de la sainteté du peuple d’Israël par rapport aux autres nations.
Durant la conférence, il aborda aussi le niveau suprême dont bénéficient les Cohanim du peuple Hébreu, ce qui leur permet de racheter les premiers-nés des Bné Israël.
Ce sujet réveille en Sandy Cohen et Sabrina Cohen, deux amies de longues dates, des souvenirs passés.
En effet, elles étaient mariées au même homme. Après avoir divorcé de Sandy, Avraham s’était marié avec Sabrina.
Malheureusement, quelques temps après la naissance de son deuxième fils, Avraham quitta ce monde.
Les deux femmes qui, au début ne s’entendaient pas, ont appris à s’apprécier et depuis sont devenues des amies inséparables.
Aujourd’hui ces bébés sont deux grands jeunes hommes qui eux aussi sont mariés.
Mais elles se souviennent parfaitement que le Pidyion (rachat du premier né) n’a pas été réalisé. A l’époque elles étaient loin de penser que cela existait.
Elles décident de questionner le Rav pour savoir comment réparer cette omission.
Après quelques questions, le Rav tranche de la façon suivante :
– le fils de Sandy n’a pas besoin de se racheter
– le fils de Sabrina, quant à lui, est obligé de se faire racheter par un Cohen.
(Pour épilogue c’est Rav Yoav, étant lui-même Cohen qui procéda au rachat, le jour même).
Les autres Rabbanim conférenciers sont abasourdis, la décision semble ne pas tenir debout,
Ayant un père Cohen, comment l’enfant peut-il être concerné par le rachat ?
Et si pour une raison quelconque le premier garçon est exempt de rachat, pourquoi le premier-né de la seconde femme serait obligé, pourtant les deux femmes avaient le même rang social, religieux et matrimonial avant leur mariage avec Avraham !!!
Réponse :
Tout le monde sait que le rachat du premier-né consiste essentiellement à donner une somme équivalente à 5 Séla’im (pièce d’époque) au Cohen.
C’est ce qui entérine le rachat, même si la bénédiction n’a pas été prononcée.
Aussi, le premier-né d’un Cohen est exempt de rachat, sauf s’il est issu d’un mariage interdit (p.ex. Cohen avec une femme divorcée), car l’enfant est considéré comme H’alal (interdit à la Kéhouna) et doit être racheté comme un simple Israël.
Le Minh’at H’inoukh’ rapporte l’avis du Rambam qui considère que si un Cohen a eu un enfant H’alal, il doit le racheter. Mais techniquement, une fois que l’enfant a atteint les 30 jours (date du rachat), on considère que l’argent a déjà été donné au Cohen puisque le père lui-même peut le racheter : ainsi il s’est payé à lui-même.
Forts de ces données, le Minh’at H’inoukh’ conclue que si le père Cohen meurt avant les 30 jours du bébé, il faudra racheter ce bébé chez un autre Cohen.
Dans notre énigme, la solution est que le bébé de Sandy a été racheté de facto ; tandis que celui de Sabrina, non, car Avraham est décédé avant les 30 jours du bébé.
שבת שלום !!!