Un jour, une mère de famille décéda, laissant derrière elle un mari et plusieurs enfants. Voulant élever la néchama de leur maman, les enfants décidèrent ensemble que chaque fois qu’ils diraient une berakha, ils le feraient à côté d’une autre personne, pour que celle-ci puisse répondre Amen.
Ils agirent ainsi pendant toute l’année mais, une nuit, vers trois heures du matin, une des filles eut très soif. Elle ne parvenait pas à trouver le sommeil tant elle avait besoin de boire, mais que faire ?
Elle n’avait personne pour répondre Amen à sa berakha car tout le monde dormait, et il n’était pas question de faire guézel chéna (de voler le sommeil, c’est-à-dire de réveiller) qui que ce soit, même pour lui faire faire accomplir une mitsva (répondre Amen à une berakha) !
Elle décida donc d’attendre avant de boire, repartit se coucher mais n’arrivait pas à dormir tant elle avait soif… Et le matin, elle demanda à la première personne réveillée de venir à côté d’elle pour répondre Amen à sa berakha, et elle but enfin son verre d’eau.
La nuit suivante, sa mère lui apparut en rêve, et lui dit: « Sache que ton courage et ta détermination à refuser de boire sans que quelqu’un puisse répondre amen pour élever ma néchama, a suscité beaucoup d’agitation dans le Ciel ! Tout le monde a été émerveillé par ton comportement ! Celui-ci a donné à ma néchama une propulsion extraordinaire dans le monde d’en haut, et tu vas être récompensée pour cet acte.
Voici donc ce qu’on m’a demandé de te transmettre: demain matin, tu iras voir une de tes amies, qui aurait dû tomber gravement malade, et tu lui diras que, grâce à la mitsva que tu as faite, elle va être sauvée. Dis-lui d’aller faire des examens afin que sa maladie soit prise suffisamment tôt et qu’elle en guérisse ! ».
Le lendemain, la fille alla voir les parents de son amie et elle leur dit: « Je ne peux pas ne pas vous raconter mon rêve… Je sais que votre fille, mon amie, est en bonne santé, mais peut-être qu’il vaudrait la peine d’aller faire quelques examens… ».
Et effectivement, l’amie en question était en train de développer une grave maladie. Mais comme, par miracle, celle-ci avait été détectée tôt, elle a pu être rapidement, facilement et totalement soignée.
Cette histoire rappelle la force du Amen. Répondre amen à une berakha, ce n’est pas seulement l’attester. C’est aussi lui donner un écho. Lorsque nous avons l’occasion de dire une berakha, essayons donc de mieux nous concentrer sur ce que nous disons. Et, au moins lorsque cela est possible et facile, essayons de dire cette berakha à voix haute, pour permettre à d’autres personnes d’y répondre Amen. Et qui sait ? Peut-être que par le mérite de leur Amen, de nombreuses vies seront sauvées !
Puissions nous, par le mérite de cette histoire, être sauvés de tous les mauvais décrets, être toujours dans le bien et ne connaître que sim’ha, berakha et hatsla’ha (joie, bénédiction et réussite) !