ט׳ בכסלו ה׳תשפ״ה

La symbolique des boucs de Yom Kippour

Le thème central de parachat Aharé Mot est le service que le Cohen Gadol devait accomplir au Beth Hamikdash à Yom Kippour.

A ce sujet, la Torah nous dit notamment qu’il fallait prendre deux boucs identiques en tout point (ils devaient avoir le même âge, la même taille, la même couleur…) et effectuer un goral (tirage au sort) pour désigner celui qui serait offert à Hachem et celui qui serait offert à Azazel.

Le bouc pour Hachem était sacrifié au Beth Hamikdash, et son sang était utilisé dans le kodesh hakodashim (l’endroit le plus saint du Beth Hamikdash, l’endroit où seul le Cohen Gadol pouvait entrer, et seulement un jour dans l’année; à Yom Kippour, justement).

Et celui pour Azazel était amené par un homme à une certaine distance du Beth Hamikdash, puis il était jeté du haut d’une falaise pour finir entièrement décomposé, déchiré. Et c’est à ce moment-là, lorsque le bouc pour Azazel se décomposait, qu’on savait dans le Beth Hamikdash que le Klal Israël avait reçu l’expiation pour toutes ses fautes.

Les Sages font cependant remarquer: pourquoi insiste-t-on tellement sur le fait que les deux boucs soient identiques ? Et pourquoi passait-on par un goral pour décider lequel de ces boucs serait pour Hachem, et lequel serait pour Azazel ?

Un Rav donnait la parabole suivante: deux trains étaient à quai et, lorsque le chef de gare siffla, ils démarrèrent. L’un est allé vers l’Ouest et l’autre vers l’Est. Et petit-à-petit, les trains se sont dirigés vers des directions de plus en plus opposées l’une de l’autre, alors qu’au départ, ils se trouvaient pratiquement au même endroit.

Les Sages expliquent qu’il en va de même pour l’homme: chacun de nous est né avec un potentiel, des qualités et des moyens qu’Hachem lui a accordés. Ces moyens varient d’un homme à l’autre, mais ce qui est commun à tous les hommes, c’est que la décision de devenir tsadik ou racha n’appartient qu’à lui. Hachem donne la santé, l’intelligence, la richesse etc… Mais c’est l’homme qui décidera s’il utilisera ces moyens pour servir Hachem ou pas.

C’est lui qui décidera de devenir tsadik ou racha. C’est lui qui choisira laquelle de ces deux trajectoires il empruntera dans la vie.

Le Cohen Gadol aimait tout le Klal Israël: les gens religieux, et ceux qui le sont moins. Comment arriver à cela ? En ayant la conviction qu’au fond, nous avons tous les mêmes moyens dans la vie, et nous devons tous arriver au même but. Mais ce qui fait que certains s’écartent parfois de ce but, ce sont des petites déviations qui, lorsqu’on ne les corrigent pas, aboutissent à un gros écart.

En effet, David Hamélekh dit dans Téhilim (127-4): « ké’hitsim béyad guibor ken béné hané’ourim ». Et les Sages expliquent à ce propos que de même que la moindre petite déviation d’un archer lorsqu’il tire sa flèche peut entraîner une différence énorme au niveau de la cible, de même la moindre négligence dans l’éducation des enfants, le moindre petit geste déplacé, peut causer, à terme, de gros dégâts…

Les deux boucs de Yom Kippour devaient être identiques pour nous faire comprendre qu’au fond, ce qui va entraîner que l’un soit pour Hachem et l’autre pour Azazel, c’est une petite déviation, un petit écart au début.

Les mois de Nissan et Iyar sont les premiers de l’année juive. Et, en cette période où nous nous dirigeons vers le Don de la Torah, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous devons particulièrement nous travailler, pour être exactement tels que nous voulons être.

C’est sûr qu’il est difficile d’être tous des tsadikim! Mais en tout cas, la Torah nous a appris qu’il y a en nous un yétser hatov, le penchant du bien, une conscience que nous essayons, malheureusement, parfois d’étouffer, pour continuer notre vie sur une lancée.

La Torah nous dit que c’est cela le pire ! Qu’il faut parfois être capable de se remettre en question. Qu’il faut parfois être capable de mettre un frein à nos habitudes, et de se poser les vraies questions, les questions fondamentales de la vie.

Dans des moments comme celui que nous traversons actuellement, où nous sommes dans des périodes charnières de l’année, où nous devons nous renforcer, nous élever, nous préparer à des grandes choses, il est important de se dire: « À partir de maintenant, je vais tenir toutes mes bonnes résolutions ! Je vais mettre toutes les chances de mon côté pour arriver à être ce que je dois être ! ».

Pour arriver à cela, il faut d’abord réfléchir, et ensuite agir.
C’est ce que la Torah nous invite à faire dans cette paracha: réfléchir sur notre vie; analyser nos habitudes pour voir lesquelles sont à garder et lesquelles sont à changer. Cela nous aidera à être chaque jour meilleur que la veille.

Chaque bon changement nous permettra de nous rapprocher d’Hachem, d’être en osmose avec Lui.

Et plus nous fixerons dans nos vie des moments où nous fréquenterons les lieux d’études et de prières, où nous fréquenterons les Rabbanim et la Torah, et plus nous nous élèverons, nous nous améliorerons, et nous nous rapprocherons du Matan Torah, que nous espérons vivre très bientôt béézrat Hachem !

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