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L’importance de la Mitsva du Maassèr: Première Partie

L’importance de la Mitsva du Maassèr: Première Partie

Il est écrit dans la Torah « tu prélèveras chaque année, la dîme de toute la récolte qu’aura produit ton champ » (Bamidbar chap.14 verset 22).

 Nos maîtres commentent le verset  » ‘Assèr Té’assèr  » en effectuant un jeu de mots  » ‘Assèr Bichvil Chétite-‘achèr »(prélève la dîme afin de t’enrichir) (Guémara Chabbate 119a). De même Rabbi Akiva disait : « les dîmes sont un tremplin pour la richesse » (Maximes des Pères 3,13). Selon les Pirké de Rabbi Eli’ézèr, la première initiative dans l’histoire concernant la Mitsva du Maassèr fut réalisée par Avraham Avinou en prélevant la dîme des villes de Sodome et Gomorrhe ainsi que sur les biens détenus par son neveu Lote et les remit à Chèm fils de Noa’h, comme il est écrit : « Et Avram lui donna la dîme de tout le butin » (Béréchite chap.14 verset 20).

  La Mitsva du Maassèr est étonnante dans la mesure où nos maîtres nous assurent qu’elle est une garantie d’enrichissement pour qui la pratique.

      La Guémara (Ta’anite 9a) rapporte la fameuse discussion de Rabbi Yo’hanane qui rencontra un jour son neveu, le fils de Réch Lakhich et lui demanda : « indique-moi quel verset tu viens d’étudier aujourd’hui » et reçut comme réponse : ‘Assèr Té’assèr (donne la dîme).

      Il lui demanda : que signifie ce verset ? Son neveu répondit :  » ‘Assèr Bichvil Chétite ‘achèr » (donne la dîme afin de t’enrichir). Il lui demanda encore : « d’où tiens-tu cela, est-il donc permis de mettre le Seigneur à l’épreuve? N’est-il pas dit : « ne mettez pas D. à l’épreuve ?  » (Bamidbar chap. 6 verset16).

      Son neveu répliqua : « en effet, comme l’a dit Rabbi Hochéya’, sauf sur ce point, car il est écrit : « apportez toutes les dîmes dans le lieu du dépôt, pour qu’il y ait des provisions dans Ma maison, éprouvez-moi, dit l’Eternel Tout puissant, vous verrez si Je n’ouvre pas en votre faveur les cataractes du ciel, si Je ne répands pas sur vous la bénédiction au-delà de toute mesure » (Malakhie chap. 3 verset 10).

  1. La Mitsva du Ma’assèr sur les revenus

Selon certains décisionnaires, la Mitsva du Ma’assèr est d’origine Toranique, alors que d’autres pensent que cette Mitsva est d’ordre Rabbinique. D’autres encore considèrent que cette Mitsva est plutôt une « pieuse vertu ».

      Il est important avant de commencer à pratiquer cette Mitsva de dire que l’on va faire le prélèvement de la dîme « Béli Nédèr » (sans engagement) afin de ne pas se trouver en porte-à-faux et transgresser l’engagement d’un vœu.

      C’est pourquoi, il est recommandé de formuler une condition (Tnaï) avant le premier prélèvement en ces termes : « La répartition des sommes que je destine au Ma’assèr sera versée selon les exigences du moment à l’organisme ou aux nécessiteux du moment et non réservée exclusivement à la caisse des pauvres ».

     2. Le prélèvement de la dîme

1) Le prélèvement d’un dixième de ses revenus est la moyenne mesure. En effet, en matière de Tsédaka et dans le cas où ses moyens le lui permettent, la personne aisée est tenue de donner aux pauvres selon leurs besoins réels. Si ses moyens sont plus restreints, la Mitsva effectuée avec zèle consiste à donner jusqu’à un cinquième (20%) de ses revenus.

 2) Un pauvre est dispensé du Ma’assèr, mais doit toutefois contribuer selon ses propres moyens pour la Tsédaka afin que cela lui soit compté comme Mitsva de Tsédaka. 

 3) Lorsqu’une personne pratique la Mitsva du Ma’assèr depuis plusieurs années et rencontre des difficultés passagères dans son budget familial, elle devra procéder à l’annulation des vœux devant trois Rabbanim (Hatarate Nédarim).

 4) S’il s’agit d’un commerce, le Ma’assèr devrait être calculé sur la base de la valeur de l’affaire pour le premier prélèvement. Par la suite, il convient de prélever 10% du bénéfice net, c’est-à-dire après déduction de toutes les charges ayant permis de dégager le résultat.

  5) Selon certains décisionnaires, on ne peut déduire des bénéfices les sommes relatives aux dépenses alimentaires du foyer. Toutefois, du fait que la grande majorité des décisionnaires pense que la Mitsva du Ma’assèr est d’ordre rabbinique, voire même un Minhag (bon usage), on considère que celui qui prélève sa dîme sur la base d’un bénéfice après déduction de toutes ses dépenses personnelles sans restriction, accomplit de fait la Mitsva du Ma’assèr.

6) Une personne dont les revenus ne sont pas fixes et qui ne peut pas tenir rigoureusement ses comptes, devra prélever largement jusqu’à être sûre d’avoir donné au moins un dixième.

 Toutefois, il est recommandé de tenir ses comptes d’entrées et de sorties mensuelles sur un carnet réservé à cet effet et d’effectuer un prélèvement très précis de la dîme car cette Mitsva contient des secrets fabuleux quand on la réalise scrupuleusement.

7) Il est plus sage d’affecter un endroit spécifiquement réservé au Ma’assèr (pochette, boîte) et d’y placer la dîme au fur et à mesure des entrées, afin de pouvoir en disposer à tout moment pour une Mitsva de Tsédaka qui se présenterait à l’improviste. Il est d’usage d’écrire sur la pochette ou la boîte, la mention Ma’assèr ou Tsédaka.

 8) On ne doit faire aucune opération commerciale avec l’argent du Ma’assèr, même si on a l’intention de faire bénéficier la caisse du Ma’assèr des éventuels bénéfices liés à ces opérations. Si on est passé outre et qu’on a quand même obtenu un bénéfice, celui-ci appartient à la caisse du Ma’assèr. En cas de perte, il faudra combler le déficit de sa poche.

  9) Il semble permis de placer l’argent du Ma’assèr sur un compte à intérêts, à condition de toujours laisser une somme disponible en cas de nécessité immédiate.

Plus d’articles de Rav Aharon Bieler sur : www.universtorah.com

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