Cette semaine nous lirons deux Parachiot.
Dans la première Paracha cette semaine, il sera question des lois d’impureté concernant la femme accouchée.
En effet, durant une certaine période, elle sera impure et ne pourra pas entrer dans l’enceinte du Beth Hamikdach. Après quoi, elle devra apporter un sacrifice le « Korban Yoledet » qui lui permettra de nouveau de fréquenter le Beth Hamikdach.
La Paracha développera ensuite les lois du » Métsora « , celui atteint de la lèpre. Les H’akh’amim enseignent que c’est la médisance qui est à l’origine de cette maladie.
La seconde Paracha traitera de la rédemption du Métsora et son retour à la société.
Depuis Pessah’ et jusqu’à Chavou’ot, les Bné Israel compteront la Séfirat Ha’omer.
Notre question concernera cette Séfira.
Notre question :
Dans la grande Kéhila « Moché Emeth véTorato Emet », tout le monde attend avec impatience le début du compte du Omer. En effet, c’est le Rav qui est désigné pour dire la Bérakh’a qu’il chante de sa voix magnifique.
Il est vrai que chaque fois que le Rav officie comme H’azan, le Kahal est enchanté. Mais la Bérakh’a du Omer, il la chante avec une joie si intense qu’ont dirait que les mots dansent dans le Siddour.
Cette année cependant, le Rav annonce qu’il ne pourra pas dire la Bérakh’a du Omer; il se fera acquitter par l’officiant .
Même les anciens sont perplexes, nous ne sommes que le premier soir. On aurait compris cette décision un autre soir, au cas où le Rav aurait oublié de compter un jour entier; mais le premier soir, cela parait étrange …
Le Rav a cependant raison. Savez-vous pourquoi ?
Notre réponse :
Le compte du Omer doit se faire intégralement (« Témimot » dit la Torah). Il faut compter 7 semaines, soit 49 jours de bout en bout.
Le H’ida (Avodat Hakodech 7,217) conclue que si une personne sait qu’elle ne pourra pas compter un jour entier parmi les 49 (p.ex. s’il doit se faire opérer ou s’il doit voyager de façon à ce qu’il sautera un jour entier lors de son voyage etc.…), il devra s’abstenir de dire la Bérakh’a depuis le début car les Bérakh’ot dites jusqu’à ce jour d’interruption pourraient être « Lévatala » (vaines).
Le Ben Ich H’ai quant à lui n’est pas d’accord et pense que l’on peut commencer à compter avec Bérakh’a même si l’on sait qu’il y aura interruption. Pour lui, chaque jour est une Mitsva détachée du compte général.
Le Pisské Téchouvot ramène ces deux avis et conclue qu’il vaut mieux se faire acquitter par une tierce personne afin de ne pas risquer de dire une « Bérakh’a Lévatala ».