Dans la Paracha Pinh’as , la Torah nous raconte la récompense de Pinh’as qui, en vengeant l’honneur d’Hachem, s’est vu octroyé une alliance de paix et a rallié sa descendance à la Kéhouna.
Ensuite la torah nous énumère les Korbanot des différentes fêtes puis nous informe des lois d’héritage.
Notre question touchera ce dernier sujet.
Question :
Dans un village esseulé , vivait une famille paisiblement le père Avraham et sa femme Sarah, son fils David et sa fille Esther. Il n’y avait que quelques familles juives et bien souvent , le Chabbat il n’y avait pas Minyan à la synagogue.
Pourtant le Rabbin du village ne ménageait pas ses efforts pour encourager les quelques ‘fidèles’ à rallier la communauté.
Lorsqu’Avraham mourut, il laissa un testament, dans lequel il stipulait qu’il désirait que l’Héritage soit partagé selon les lois de la Torah.
En consultant le Rabbin, celui ci leur appris que d’après la Torah, seul le garçon hérite. La fille n’hérite que lorsque qu’il n’y a pas de garçon : Ainsi Esther ne touchera rien.
Elle en est un peu vexée, mais surtout, par honneur pour son père, elle veut être sûre qu’il n’y a pas erreur. Elle fait donc appel au Grand Tribunal de Jérusalem .
Après un bref questionnaire, la réponse ne se fait pas attendre : Esther et David ont droit à une part égale selon les lois de la Torah .
Le Rabbin du village ne comprend pas pourquoi, il n’y a pourtant aucune clause dans aucun contrat au monde octroyant une part à Esther et Avraham a bien stipulé « le partage selon les lois de la Torah »; or dans la Torah la fille n’hérite pas.
Pourriez-vous aider notre cher Rabbin ?
Réponse :
Le Rabbin a raison. D’après les lois de la Torah, la fille n’hérite que s’il n’y a pas de garçon .
Mais le Rambam nous enseigne (הלכות נחלה פ »ט ה »ו) que toute la hiérarchie des lois d’Héritage que prévoit la Torah (fils, avant la fille, avant les frères de père, avant les frères de mère etc…) n’existe que pour les enfants nés d’un père juif.
Pour les enfants nés d’un père non-juif, seuls les enfants héritent de leur père (et non les frères ou parents du défunt), et à part égale. Il n’y a donc pas double part pour le premier-né.
Tout cela d’après la Torah .
Dans le cas où il n’y a pas d’enfants, l’héritage est partagé selon les lois du pays , d’après une décision d’ordre Rabbinique (Midérabanane).
La réponse à notre devinette est qu’Avraham s’est converti au Judaïsme après la naissance de ses enfants.
Voila pour nous, l’occasion de saluer et encourager tous les rabbins de communautés en Erets Israël et en Diaspora qui se dévouent jour après jour pour raviver la flamme du Judaïsme auprès des brebis égarées de notre peuple.
יהי רצון שהקב »ה ימלא כל משאלות לבכם לטובה ותרוו נחת מעמלכם אכי »ר
Chabbat Chalom …