Doit-on être chomer Chabbat pour réciter le Kiddouch ?
En ce qui concerne le fait d’interdire un vin à la consommation en le touchant, la Halakha considère le mé’halel Chabbat befaréssia (c’est-à-dire une personne qui transgresse Chabbat devant au moins dix personnes) comme un non juif.
C’est-à-dire que de même que si un non juif touche du vin, celui-ci devient interdit à la consommation, de même si un me’halel Chabbat befaréssia touche du vin, celui-ci devient interdit à la consommation.
Ce principe ne s’applique cependant pas à tous les vins:
-si le vin qui a été touché était mévouchal (cuit), il ne devient pas interdit à la consommation;
-si c’est du jus de raisin qui a été touché, il reste aussi permis à la consommation;
-les vins pasteurisés, même s’ils ne sont pas cuits, ne deviennent pas interdits à la consommation même s’ils ont été touchés par un non juif ou un mé’halel Chabbat befaréssia, puisque la pasteurisation arrive généralement à soixante-dix degrés.
Si le vin utilisé pour le Kidouch n’est ni mévouchal ni pasteurisé, et qu’il ne s’agit pas non plus de jus de raisin:
-à priori, il ne faudra pas laisser le mé’halel Chabbat befaréssia faire le Kidouch;
-et si on est invité chez une personne qui transgresse Chabbat befaréssia, on prendra nous-mêmes du vin dans un verre, et on fera soi même le Kidouch à voix basse ; et si même cela on ne peut pas faire, on pourra, בשעת הדחק, dans un cas de force majeure pour ne pas vexer, s’appuyer sur l’opinion du ‘Hazon Ich qui dit que de nos jours, les gens sont תינוק שנשבע, n’ont pas la notion de ce qu’est notre religion.