ט׳ בכסלו ה׳תשפ״ה

L’âme d’Israël est immortelle

L’âme d’Israël est immortelle

L’Egypte et Midiane : 2 nations différentes en essence

La Torah ordonne de ne pas prendre en horreur l’Égyptien car le peuple juif a séjourné dans son pays. Les mauvais traitements infligés à Israël pendant 210 ans et les souffrances endurées ne peuvent en aucun cas servir de prétexte à une détestation de l’Égyptien, pour la simple raison qu’il a accueilli sur sa terre Yossef et ses frères, des années auparavant.

C’est le sens des propos de Rava à Rabba bar Maré : « Ne jette jamais une pierre à l’intérieur d’un puits duquel tu t’es désaltéré » : ce dont tu as profité même une seule fois ne peut faire l’objet d’un mépris ou d’un rejet de ta part.

Les Égyptiens, aussi cruels et pervers, qui ont persécuté le peuple juif en allant jusqu’à noyer les bébés mâles dans le Nil et emmurer de jeunes enfants lorsqu’ils manquaient de briques, ne peuvent être détestés, et sont à même d’intégrer le Klal Israël après trois générations.

Pourtant, un peuple fait bien exception à la règle, et la Torah se montre intransigeante à son égard : il s’agit de Midiane. Suite à l’incitation à la débauche ordonnée par Bilam et orchestrée par les femmes de Midiane, Israël va pêcher et sombrer dans la déchéance. Mais, par un acte héroïque de Pin’has, D.ieu va apaiser Sa colère et mettre un terme à l’anéantissement d’Israël.

D.ieu va ensuite s’adresser à Moché Rabénou en ces termes: « Attaquez les Midianim et réduisez-les en pièces ».

Le Am Israël va devoir mener une guerre sans pitié à l’encontre de Midiane, et être appelé à n’obéir à aucun principe humanitaire observé en temps de guerre. Un combat violent, acharné, sans état d’âme et sans remords de conscience.

Pourtant, la Torah elle-même stipule qu’avant d’entamer une guerre il faut inviter l’ennemi à la négociation, et n’engager le combat qu’en cas de refus ou d’échec. Mais Midiane est un cas particulier. D.ieu réprouve tout traité de paix ou acte de bonté de leur part, et désire leur perte.

D’un côté, nous avons les Égyptiens, qui se sont comportés comme des bourreaux en versant le sang innocent d’Israël ; et de l’autre, les Midianim, qui les ont certes entraînés à la débauche, mais sans jamais commettre le moindre crime ou acte de barbarie. Les uns sont épargnés de toute vengeance, pendant que les autres vont être taillés en pièces, condamnés à disparaître.

L’éternité d’Israël

À première vue, cette différence de traitement par D.ieu semble manquer de cohérence, d’équilibre, de logique. Elle parait totalement incompréhensible à l’esprit humain. Mais la Torah, dans sa sagesse infinie, vient rappeler le rôle d’Israël dans le monde : Israël est éternel. Son existence n’est pas éphémère, accidentelle, une parenthèse dans l’histoire de l’humanité.

Les Égyptiens ont atteint Israël physiquement, mais ne l’ont pas anéanti. Les Midianim ont, par contre, touché Israël en plein cœur. Ils ont profané, par la débauche et l’idolâtrie, l’âme du peuple juif, et entaché sa spiritualité. Ils ont projeté sa perte définitive, l’annulation de son essence, poussant D.ieu à agir à leur encontre « mida kénéguède mida », mesure pour mesure.

En décrétant son verdict d’extermination sur Midiane, la Torah établit une différence notoire entre la vie éternelle et la vie terrestre, temporaire. Car lorsque le peuple juif est attaqué, massacré, la Torah va juger les persécuteurs. Et si le devenir d’Israël est menacé,  la sentence sera alors la disparition, la mort.

Alors que l’exil égyptien, l’esclavage et les souffrances ont nettoyé Israël de son impureté et l’ont préparé à recevoir la Torah, Midiane a, au contraire, contaminé le peuple juif en lui injectant sa propre souillure.

L’âme d’Israël est immortelle.

Et ceux qui voudront lui porter atteinte finiront toujours dans les poubelles de l’Histoire.

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